Budget du Québec 2018: Les aînés: parents pauvres?

Laval, le 29 mars 2018 – L’Association québécoise de défense des droits des personnes retraités et préretraités Laval-Laurentides (AQDRLL) accueille sans surprise un budget à saveur électorale touchant, par exemple, le transport collectif, le logement abordable, l’égalité homme-femme, l’éducation, l’équité fiscale, etc. Toutefois, il est regrettable que quatre ans d’austérité aient été nécessaires pour obtenir un budget qui réinjecte des fonds pour la qualité de vie des citoyens.

Alors que le gouvernement se félicite des modifications apportées au système de santé québécois, l’AQDRLL ne peut que constater leurs impacts dommageables depuis les quatre dernières années : le surmenage du personnel qui dispenses les soins de proximité, le manque de ressources pour les soins à domicile, les difficultés d’accès aux médecins, etc. Les investissements de ce budget ne sont qu’une petite partie de ce qui a été sabré depuis quatre ans.

« Quatre ans de restrictions budgétaires et de coupures sauvages sans en répartir l’impact au cours de ces années ou prendre en considérations les conséquences sur les organismes communautaires et les aînés les plus vulnérables, c’est vraiment pathétique et même immoral, lorsque le tout semble orchestré en vue du dépôt d’un budget pré-électoral », réagit Pierre Lynch, président de l’AQDR Laval-Laurentides.

Par ailleurs, l’apport important des organismes communautaires n’a pas été mentionné alors que les citoyens doivent souvent se tourner vers ces ressources de proximité pour conserver leur autonomie le plus longtemps possible. Les investissements pour le communautaire ne totalisent que 22,5 millions $ pour 2018-2019. Il semble que 17 M$ aient été ajoutés aux annonces de l’automne dernier, mais cette somme représente moins de 5% des 475 millions$ représentant les besoins réels des 4000 organismes d’action communautaire autonome.

De plus, considérant le poids démographique des aînés et leur apport à la société, il est regrettable de constater que les aînés ne sont toujours pas une priorité pour le gouvernement. Par exemple, alors que nous sommes en pénurie de main-d’œuvre, le gouvernement devrait poser des actions énergiques en matière de maintien au travail. Le crédit d’impôt pour travailleurs d’expérience n’est pas suffisant : des mesures pour favoriser leur maintien à emploi devraient être mises en place.

C’est dans ce contexte que nous souhaitons que le Plan d’action «Vieillir et vivre ensemble chez soi dans sa communauté», annoncé pour bientôt, conduise rapidement à une véritable politique globale de vieillissement qui reconnait la participation sociale des aînés et améliore leur qualité de vie.

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