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CHSLD: cessons de défendre l’indéfendable!

Un jugement de la Cour supérieure du Québec pour forcer un CHSLD à avoir assez de personnel pour prendre soin de ses résidants ? Oui, on en est rendu là. Plus incroyable encore : les gestionnaires persistent et en appellent de cette décision. Il est temps que la ministre de la Santé intervienne pour arrêter les frais !

« Comment les infirmières et infirmières auxiliaires peuvent-elles prétendre prendre soin […] de bénéficiaires qui, par exemple, ne sont pas nourris adéquatement ou végètent dans une culotte d’incontinence souillée, faute de préposés aux bénéficiaires en nombre suffisant ? », dénonce la juge Chantal Masse dans sa décision rendue le 11 janvier dernier.

Des résidants forcés de prendre leur petit-déjeuner avec leur culotte souillée, des médicaments et des plateaux-repas donnés avec des heures de retard : la situation documentée au Centre d’hébergement Denis-Benjamin-Viger (DBV), dans L’Île-Bizard, est horrifiante.

L’experte externe qui a produit un rapport détaillé, l’arbitre qui a examiné le fardeau de tâche, la juge de la Cour supérieure qui a refusé d’accorder un délai, tous l’ont constaté : c’est intolérable, tant pour le personnel que pour les patients.

Et sans l’intervention de la justice, on ne voit pas comment ça se serait réglé. En effet, si le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) qui gère ce CHSLD peut aujourd’hui affirmer qu’une dizaine de postes d’infirmières, d’infirmières auxiliaires et de préposés aux bénéficiaires sont en voie d’être pourvus, c’est bien parce que la Cour supérieure le lui a ordonné.

Le CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal, lui, avait plutôt demandé que la sentence arbitrale soit suspendue en attendant l’appel, vu la « possibilité sérieuse » que ces nouveaux postes doivent ensuite être supprimés. Confiance démesurée ou insensibilité sans borne ? On se le demande.

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