Laval, le 29 novembre 2016 – L’AQDR Laval-Laurentides est préoccupée par les enjeux des normes de surveillance dans les résidences pour aînés. Il y a controverse dans ce dossier car les normes de surveillance mur-à-mur pour l’ensemble des modèles d’hébergement pour aînés posaient problème aux petites résidences et risquaient d’en faire fermer plusieurs. Nous avons réalisé comme bien d’autres qu’il était nécessaire de s’adapter aux réalités du milieu des résidences afin d’assurer une sécurité optimale tout en respectant l’autonomie des aînés.
Les orientations ministérielles allaient dans le bon sens : en 2015, le ministre annonçait son intention d’équilibrer plus justement les en exemptant notamment les petites résidences sans but lucratif (OSBL d’habitation) qui risquaient de fermer si on leur imposait ce fardeau. Il y avait un consensus à cet effet, étant donné la réalité des personnes qui y résident et le risque de fermeture.
Cependant, le 15 novembre dernier, La Presse révèle un document de travail qui indique l’intention du ministre Gaétan Barrette d’exempter non seulement les petits OSBL d’habitation, mais aussi l’ensemble des résidences, petites et grandes, pour personnes autonomes et semi-autonomes.
L’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) considère qu’il s’agit d’un recul considérable. En effet, il n’est plus question d’une sécurité intelligente, mais d’une surveillance revue à la baisse pour toutes les résidences.
Nous devons nous questionner si, comme société, nous souhaitons :
- élargir le recours possible à un bénévole ou à un résidant à tous les établissements pour aînés autonomes, peu importe leur taille (ce qu’on appelle la catégorie 1).
- faire une croix sur la hausse des normes dans le cas des établissements dont la perte d’autonomie des résidents est la plus importante (la catégorie 4). Ce serait le statu quo, en dépit des recommandations de Cyrille Delâge, suite au drame de L’Isle-Verte.
Le recours à un bénévole aîné pour la surveillance et la sécurité dans un complexe résidentiel de plus de 400 unités est un non-sens. Ces grands réseaux ont les moyens d’assurer la sécurité des aînés sans refiler la facture à leurs clients.
L’AQDRLL demande donc instamment que le document de travail rendu public par La Presse ne devienne pas un règlement approuvé par le conseil des ministres. Il y a moyen d’adapter les normes de sécurité pour les plus petites résidences sans sombrer dans le laxisme auprès des grandes résidences.
L’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) a pour mission exclusive la défense collective des droits culturels, économiques, politiques et sociaux des personnes à la retraite. Elle compte près de 3 500 membres.
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Information :
Brigitte Tremblay
Coordonnatrice
450-978-0807