Compliqués. Méconnus. Restrictifs. Insuffisants. Ce ne sont pas les qualificatifs qui manquent pour décrire le fouillis des crédits d’impôt destinés aux aînés.
D’un budget à l’autre, les gouvernements ne peuvent pas résister à la tentation de leur offrir de nouveaux bonbons fiscaux. Chic, de l’argent ! Tout le monde est content. Et le gouvernement donne l’impression de résoudre un problème.
Chaque ministre des Finances ajoute son grain de sel. Les aînés ont besoin d’aide ? Et hop ! Raymond Bachand bonifie le crédit d’impôt pour aidants naturels. Les personnes âgées souffrent d’isolement ? Carlos Leitão arrive avec un crédit pour les activités des aînés. Les aînés ne roulent pas sur l’or ? Dès son premier budget, Eric Girard dévoile un crédit d’impôt pour le soutien des aînés de 200 $ par personne.
Fort bien. Mais à la longue, les crédits s’empilent. Résultat ? Une vingtaine de mesures fiscales destinées aux particuliers se sont ajoutées depuis 2000, ce qui fait que les contribuables doivent maintenant décortiquer 160 mesures fiscales, toutes plus complexes les unes que les autres.
Ces cadeaux finissent par coûter cher à Québec : la facture des dépenses fiscales visant les particuliers a gonflé de 3,9 % à 5,1 % du produit intérieur brut (PIB) en 20 ans.
Le gouvernement aurait mieux fait de s’attaquer de front aux véritables problèmes plutôt que de saupoudrer de l’argent de manière indirecte avec une flopée de crédits, estime l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) dans une étude publiée hier.
En 2015, la Commission d’examen sur la fiscalité avait d’ailleurs proposé l’abolition d’une trentaine de mesures fiscales inefficaces. Malheureusement, la réforme tarde à venir. Et beaucoup d’aînés déboussolés ne font pas les démarches pour obtenir leur dû.
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