Avec la pénurie de main-d’œuvre et le vieillissement de la population, il est crucial d’encourager les travailleurs plus âgés à rester sur le marché du travail.
Présentement, le taux d’emploi des Québécois de 60 à 69 ans au Québec est largement inférieur à celui des Ontariens. Si on remontait au même niveau que celui de nos voisins, il y aurait 66 000 travailleurs de plus chez nous. Excellent pour faire rouler l’économie.
Alors je suis parfaitement d’accord pour bonifier l’aide fiscale aux travailleurs d’expérience, comme le suggère la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques, qui a dévoilé hier son mémoire prébudgétaire.
Mais il me semble qu’on devrait commencer par éliminer les inconvénients financiers qui découragent les retraités de retourner au boulot. Le plus beau de l’affaire, c’est que ça ne coûterait rien à l’État.
Je parle ici des cotisations au Régime de rentes du Québec (RRQ). Les retraités qui continuent à travailler, par plaisir ou par obligation, ont souvent l’impression de cotiser « dans le beurre » au RRQ.
C’est le cas de Lucien Bergeron, 78 ans. Officiellement à la retraite depuis 2011, le Montréalais continue de faire de la formation et de la traduction pour l’industrie de l’assurance plusieurs heures par semaine. « J’adore encore ce que je fais, clame-t-il. Mais sur le plan économique, c’est un agacement. »
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