Deux bains en cinq ans pour un paraplégique

Deux bains en cinq ans pour un paraplégique

Wady Salem envisageait le meilleur lorsqu’il a été admis à Habitations pignon sur roues, en 2008. L’organisme sans but lucratif, une ressource dite « alternative » située dans le quartier Rosemont à Montréal, offre à des personnes handicapées de petits appartements et coordonne les soins de santé payés par Québec.

Le paraplégique de 38 ans avait finalement un deux et demie à lui, avec des préposés pour l’aider à se laver et à se nourrir. Mais après six mois, le climat a tourné à l’affrontement avec les employés et la direction.

Même si son appartement est doté d’un lève-personne approprié, il n’aurait reçu que deux bains en cinq ans. « Les préposés ne voulaient pas se pencher », affirme-t-il aujourd’hui.

Une professionnelle du secteur qui a souhaité conserver l’anonymat l’a visité au printemps. Elle confirme que son bain servait de rangement.

« Quand il venait au camp Papillon [camp de vacances pour personnes handicapées], il était tout content de dire : « Je vais pouvoir prendre un bain! » », affirme Jean Duchesneau, président de la Société des enfants handicapés du Québec.

Aline Croteau, directrice d’Habitations pignon sur roues, affirme ne jamais avoir été mise au courant de la situation. Wady Salem, lui, martèle l’avoir avisée à plusieurs reprises.

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