La contribution au CHSLD vieillit très mal

À cause de règles archaïques que Québec tarde à moderniser, Diane Latour est en train de vider les maigres épargnes d’une amie vivant en centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) dont elle gère les finances.

Ses revenus de 1960 $ par mois sont à peine suffisants pour payer la contribution maximale de 1910 $ exigée par l’établissement. Cela ne laisse que 50 $ pour toutes ses dépenses personnelles. Rien d’extravagant, vous imaginez bien. La coiffure, le podiatre, quelques petits vêtements à l’occasion… Mais pour payer la note, Mme Latour est forcée de puiser dans le Fonds enregistré de revenus de retraite (FERR) de son amie, qui ne contient plus que 8000 $.

Pour le gouvernement, c’est déjà trop. Trop pour avoir droit à une exemption qui réduirait sa contribution et l’aiderait à payer ses dépenses personnelles.

« Ça me fait de la peine d’utiliser le peu qu’il lui reste. J’ai anticipé les grosses dépenses, pour ne pas rester sans le sou », explique Mme Latour qui a pris soin de payer les arrangements funéraires préalables et d’acheter une nouvelle paire de lunettes à sa protégée. « Mais ça laisse très peu de marge de manœuvre si jamais des dépenses plus importantes survenaient », s’inquiète la dame qui trouve injuste le calcul de la contribution que les usagers doivent verser aux CHSLD.

Elle a bien raison.

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