AQDR Laval-Laurentides Ensemble défendons nos droits !
Banques alimentaires du Québec a répondu à 2,93 millions de demandes d’aide alimentaire par mois en 2024 et s’attend à en recevoir 3,22 millions en 2027, selon des prédictions. Source : La Presse (2025-01-09)
Le nombre de demandes d’aide alimentaire pourrait augmenter d’au moins 10 % au cours des trois prochaines années dans la province, révèle une étude commandée par Banques alimentaires du Québec (BAQ), qui demande un plus grand financement au gouvernement.
« L’étude nous confirme ce qu’on pensait déjà : s’il n’y a pas de changement important dans les conditions de vie au Québec, la demande dans les banques alimentaires va continuer de croître », commente Martin Munger, directeur général de BAQ, qui regroupe près de 1300 organismes d’aide alimentaire à travers la province.
L’organisme, qui a répondu à 2,93 millions de demandes d’aide alimentaire par mois en 2024, peut s’attendre à en recevoir 3,22 millions en 2027, selon des prédictions effectuées par la firme économique Aviseo Conseil. Et cette prédiction est « un minimum », d’après Martin Munger.
L’augmentation de la demande d’aide alimentaire est influencée par quatre principaux déterminants, selon l’étude menée par Aviseo : la pauvreté, un marché de l’emploi défavorable au travail à temps plein, l’augmentation rapide des loyers et le statut précaire des nouveaux arrivants.
La faim, c’est un symptôme de tous ces facteurs-là. Et est-ce qu’on va être en mesure de répondre à la demande ? Non.
Martin Munger, directeur général de Banques alimentaires du Québec
Entre 2021 et 2023, les demandes d’aide alimentaire ont augmenté de 37 % au Québec, selon BAQ. De plus en plus de demandes viennent de travailleurs, ainsi que de familles avec enfants, d’après le Bilan faim 2023-2024 de Moisson Montréal.
Un coup de main du gouvernement
Pour répondre à la demande, BAQ souhaite recevoir une aide financière récurrente et prévisible pour les prochaines années.
L’an dernier, le gouvernement du Québec a subventionné BAQ à hauteur de 30 millions, ce qui représente environ 3 % de la valeur totale des denrées distribuées par l’organisme.
« Ce que les gens sur le terrain nous disent, c’est que ça a fait une immense différence », affirme Martin Munger.
Cette somme a toutefois été réduite à 10 millions pour 2025, une aide « insuffisante », selon le directeur général de BAQ.
L’organisme demande plutôt un financement de 38 millions de dollars pour 2025-2026, suivi de 36 millions et 34 millions pour les deux années suivantes. BAQ compte se servir de ces sommes pour développer des initiatives d’approvisionnement autonomes, afin d’augmenter le nombre de dons qu’elle reçoit de producteurs alimentaires.
« Notre volonté, ce n’est pas de dépendre du gouvernement, affirme Martin Munger. Mais à la base, on est un réseau d’organismes qui veulent apporter un soutien ponctuel aux gens dans le besoin, et non pas répondre de manière constante à un besoin causé par la pauvreté. »
Trouvez de l’aide alimentaire en cliquant juste ici!
