La Santé en bref – Tour d’horizon des médias – Mars 2018

MIEUX TRAITER LES MÉDECINS NE PROFITE PAS AUX PATIENTS  En doublant l’enveloppe de rémunération des médecins en dix ans, le Québec n’a récolté qu’une stagnation, voire une diminution des soins, conclut une étude sur le sujet rendue publique aujourd’hui. Damien Contandriopoulos, auteur principal de l’étude, rappelle qu’entre 2006 et 2015, l’enveloppe destinée aux médecins a augmenté de 8,1 % (passant de 3,3 à 6,6 milliards). Pourtant, durant cette période, aucune amélioration notable pour la population n’a été remarquée. Les autres dépenses en santé ont crû de 4,3 % en moyenne pendant la même période. La principale recommandation du rapport consiste donc à retirer aux fédérations médicales la gestion de leurs enveloppes. De plus, l’étude recommande de céder la place à d’autres modes que celui de la rémunération à l’acte lorsque cela est possible.  Des « comportements indésirables » dus au paiement à l’acte ont été portés à l’attention des chercheurs, comme des actes non requis médicalement.

Source :   • Le Devoir

PRISE EN CHARGE DES PATIENTS EN CHSLD : ENTENTE PARAPHÉE Le ministère de la Santé et des Services sociaux et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec ont paraphé une entente censée régler le problème de la pénurie de médecins dans les centres d’hébergement. Avec l’entente paraphée vendredi, un patient en CHSLD bénéficiera d’une « pondération de six ». Autrement dit, il comptera pour six patients pour le groupe de médecine familiale qui le prendra en charge. Au départ, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec souhaitait que ce même patient en CHSLD compte pour 12. Dans le système de santé et de services sociaux, il existe une grille précise de pondération en fonction du type de patient à suivre. Ainsi, une femme enceinte compte pour trois patients pris en charge et une personne âgée suivie à domicile pour 12.

Source :  • Le Soleil

DÉLAIS : 321 JOURS EN MOYENNE AVANT D’OBTENIR UN MÉDECIN Le guichet d’accès à un médecin de famille (GAMF), initialement créé pour faciliter le processus d’accès à un médecin de famille, génère présentement des temps d’attente de plus en plus longs. En effet, en fonction de la région et du niveau de priorité des patients, le délai s’élève à plus de 200 jours dans la plupart des régions du Québec. Cela représente une nette hausse des temps d’attente depuis janvier 2017.

Source :  • Journal de Québec

L’AUTORITÉ CONTRIBUE AUX EFFORTS MENÉS POUR PROTÉGER LES AÎNÉS L’Autorité des marchés financiers (AMF), l’organisme gouvernemental qui encadre les marchés financiers québécois, a décidé de lancer plusieurs initiatives dans le but de protéger les aînés. En effet, ces derniers représentent une part très active des marchés financiers et ils se retrouvent à risque de fraude et d’abus financiers. Un plan stratégique de sensibilisation a été mis sur pied en plus de l’élaboration d’un aide-mémoire afin de donner diverses ressources d’aide aux gens des secteurs financiers qui sont susceptibles d’être témoins d’abus financiers.

Source : • Newswires

LE QUÉBEC A BESOIN DE PLUS EN PLUS DE MÉDECINS, SELON UNE ÉTUDE Patrick Déry, de l’Institut économique de Montréal, plaide dans son étude en faveur d’une augmentation du nombre d’admissions dans les facultés de médecine au Québec, alors que le ministre Barrette avait réduit les quotas, jugeant que les universités forment trop d’étudiants en médecine. Le Québec compte un ratio de 2,8 médecins par 1000 personnes en incluant les médecins résidents, ce qui est légèrement au-dessus de la moyenne canadienne, mais en deçà de certains pays comme l’Australie (3,5), l’Allemagne (4,1), ou encore, l’Autriche (5,1). M. Déry soutient que le fait d’augmenter le nombre de médecins aurait pour effet de pourvoir aux nombreux postes vacants et permettrait de développer le secteur privé en santé, « sans qu’il n’y ait de danger qu’il cannibalise le réseau public ».

Roxane Borges Da Silva, professeure à l’Université de Montréal et chercheuse sur les soins de santé publics, estime plutôt que le Québec compte suffisamment de médecins et d’argent pour offrir de meilleurs soins de santé, mais estime que les médecins doivent déléguer davantage de responsabilités aux autres professionnels de la santé. Selon l’avocat Éric Maldoff, ancien président de l’Hôpital de Montréal pour Enfants, M. Déry et Mme Borges Da Silva ont partiellement raison. Ce dernier estime que la distribution des médecins est inégale au Québec et que la province profiterait du développement du secteur privé en santé.

Source :  • Le Devoir

LES AÎNÉS SONT DES VICTIMES FACILES POUR LES FRAUDEURS Cet article, écrit par Stéphane Desjardins dans la section « Argent » du Journal de Montréal, traite des différents types de fraudes financières dont peuvent être victimes les aînés, parfois plus vulnérables. L’auteur souligne que les aînés qui sont seuls et qui ont tendance à faire confiance plus facilement sont mal à l’aise avec la technologie. D’autant plus que pour des raisons d’éducation et de culture, ils ont plus de difficulté à dire non. L’article aborde différentes stratégies de fraudes possibles dont pourraient être victimes les aînés de la part d’inconnus ou de proches, et donne quelques conseils afin de se prévaloir face aux risques.

Source :  • Le Journal de Montréal

ELLE DOIT SOCIOFINANCER LES OBSÈQUES DE SA SOEUR Johanne Thibodeau, 63 ans, vit actuellement ses derniers jours, elle qui est atteinte d’une forme rare de cancer de la moelle osseuse. Lors de ses 20 ans de travail en CHSLD, la dame n’a fait qu’un modeste revenu avec un salaire horaire de 11.75 $, ne lui permettant pas d’économiser ou de souscrire à une assurance vie. La prestation du gouvernement n’étant que de 2500 $, sa sœur Josée doit lancer une campagne de sociofinancement afin de payer les funérailles de Mme Thibodeau. Selon la Corporation de thanatologues du Québec, ce sont 30 à 40 % des familles québécoises qui disposent uniquement du 2 500 $ offert par l’État pour couvrir les frais funéraires. La moyenne de ces frais au Québec est de 6 800 $ et il en coûte minimalement de 2 500 $ à 3 500 $ pour disposer d’un corps selon la région.

Source :  • Le Journal de Montréal

UNE MOYENNE DE 14 MÉDICAMENTS PAR RÉSIDENT DANS LES CHSLD

La moyenne d’ordonnances médicales des résidents des CHSLD est inquiétante selon de nombreux spécialistes de la santé. En effet, Mme Linda Vaillant, directrice générale de l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec, affirme que le risque d’interaction médicamenteuse est assuré lorsqu’il y a plus de 10 médicaments qui sont pris quotidiennement. Cette dose de médicaments élevée serait en partie la conséquence d’un manque de professionnels de la santé pour assurer un suivi constant afin d’ajuster le nombre de médicaments nécessaires par résident. Pour contrer cette tendance, plusieurs CHSLD ont mis en place un projet de réduction de la médication inutile chez les résidents. Plusieurs autres méthodes non médicamenteuses telles que la musique sont appliquées afin de calmer les résidents plus agités.

Source : • Radio-Canada

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