Laval – Faute d’ambulance, une dame âgée demeure au sol plus de 3 heures

Nicole Moïse, une dame de 78 ans, a été laissée au sol avec une hanche fracturée pendant plus de trois heures après une chute samedi dans un CHSLD de Laval. Informé rapidement par le personnel de l’établissement, Urgences-santé lui a indiqué que ce n’était pas un cas prioritaire et qu’il n’y avait pas d’ambulance disponible.

De plus, en raison de son état, le personnel a reçu comme indication de ne pas déplacer Mme Moïse. Contactée par le CHSLD, la fille de Mme Moïse, Josée Lemire, déplore une situation inacceptable.

«Elle souffrait, c’était épouvantable, s’est exclamée Josée Lemire en entrevue à TVA Nouvelles. Quand j’ai essayé de lui parler, il y avait une incohérence, pas de souffle.

«Elle était immobilisée sur le plancher. Ils ne pouvaient pas la bouger, évidemment, étant donné l’état, mais on les avait informés que ça pouvait prendre jusqu’à quatre heures avant que les services ambulanciers puissent passer.»

Mme Lemire a communiqué elle-même avec le 911 et on lui a fait part à nouveau d’une attente de quatre heures.«En fait, on m’a dit: « Écoutez, si vous n’êtes pas satisfaite, appelez pour vous plaindre à tel numéro. »»

Après avoir chuté à 16h45, la dame a finalement été transportée à l’hôpital à 21 h. Elle est toujours alitée, en attente d’une chirurgie.

Mme Lemire a assuré que le personnel ambulancier avait été gentil et professionnel à son arrivée. Elle juge toutefois que les services d’urgence ont failli à leur tâche.

«C’est inhumain de traiter des gens comme ça», a-t-elle conclu.

Le syndicat des employés d’Urgences-santé y voit un exemple abominable du manque d’effectifs. Selon lui, ce n’est pas un exemple isolé et les moyens de pression sont mis en place pour empêcher que de telles situations se reproduisent.

Une dizaine de rencontres ont eu lieu entre le syndicat et la partie patronale pour s’entendre sur une nouvelle convention. Selon le président du syndicat, les négociations sont présentement «au point mort».

Mis au courant de ce cas, le ministre de la Santé a réclamé des explications.

Ce n’est pas la première fois que le temps de réponse des services ambulanciers de Laval est critiqué. En 2014, les répartiteurs d’Urgences-santé dénonçaient déjà des délais qui pouvaient être dangereux pour la population sur la couronne nord. Plusieurs réclament depuis des années un système de premier répondant, comme c’est le cas à Montréal.

TVA Nouvelles – 

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