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Le chèque emploi-service améliore-t-il les services à domiciles au Québec?

Dès le début de la pandémie de COVID-19, la politique québécoise de services et de soins de longue durée s’est révélée inadéquate tant pour le bien-être de ses usager·ère·s que pour celui du personnel. Les allocations directes (ou cash-for-care) — par lesquelles l’État verse une somme d’argent directement aux personnes — sont parfois perçues comme un des moyens simples d’entreprendre un virage vers les services et les soins à domicile.

MYRIAM LAVOIE-MOORE, IRIS RECHERCHE

Réalités de la réduction des coûts des services à domicile

Des programmes d’allocations directes ont été adoptés au courant des
années 1990 dans la plupart des États des pays nord-occidentaux, car ils sont vus comme un moyen simple d’entamer un virage vers les soins à domicile pour la population vieillissante tout en contenant la montée des dépenses publiques[2]. L’État finance ainsi les soins de longue durée, mais élimine ses dépenses en infrastructures et en matériel ainsi qu’il réduit celles relatives à la main-d’œuvre. Soumis au marché des emplois peu qualifiés, les salaires demeurent bas et les avantages sociaux du personnel sont inexistants (aucune assurance ni aucun régime de retraite, par exemple).

Perçues comme un moyen peu coûteux de financer des services essentiels, les allocations directes posent toutefois un problème majeur : rien ne démontre qu’elles réduisent réellement les coûts globaux d’offre de services et de soins à la population[3]. En outre, la réduction des budgets publics augmente conséquemment le travail informel, ce qui entraîne une décroissance du salaire des femmes les moins nanties et influence négativement les résultats économiques nationaux.

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