QUÉBEC CITY, QC, le 8 nov. 2022 /CNW Telbec/ – Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a rencontré ses homologues des provinces et des territoires le 7 novembre à Vancouver, en Colombie-Britannique, où il a échangé avec eux sur les travaux en cours, au sein de leur gouvernement respectif, visant à améliorer et à transformer les systèmes de santé au Canada.
CABINET DU MINISTRE DE LA SANTÉ, CISION
Le ministre a alors profité de l’occasion pour présenter son Plan pour mettre en œuvre les changements nécessaires en santé, lequel annonce un virage majeur dans l’organisation des soins axé sur une meilleure prise en charge des patients. Le Plan repose notamment sur quatre fondations : les ressources humaines, les technologies de l’information, les données et les infrastructures.
Le ministre a également participé à la conférence fédérale-provinciale-territoriale du 8 novembre, laquelle a notamment été l’occasion de réitérer la position du Québec concernant le rehaussement du financement fédéral dans le secteur de la santé.
Ces rencontres s’inscrivaient dans un contexte où aucune avancée n’a été réalisée sur le front de la demande de rehaussement du financement fédéral pour le porter de 22 % à 35 % des dépenses de santé des provinces et des territoires (PT), par l’entremise du mécanisme inconditionnel qu’est le Transfert canadien en matière de santé (TCS). Ce rehaussement est réclamé unanimement par les premiers ministres des PT depuis maintenant plus de deux ans, en plus du maintien à ce niveau par la suite à l’aide d’un facteur de progression approprié, qui pourrait se situer entre 5 % et 6 %.
Les PT s’entendent d’ailleurs sur le fait que seul un rehaussement substantiel du financement fédéral par l’entremise du TCS permettrait d’appuyer les priorités et de reconnaître les spécificités des systèmes de santé des PT dans le respect de leur compétence constitutionnelle relative à l’administration de leur système de santé, puisque ce transfert est inconditionnel, prévisible et récurrent.
Le Québec a également rappelé qu’il n’a pas adhéré aux stratégies pancanadiennes concernant les ressources humaines, les données et les soins virtuels. Il est à noter que le Québec a comme position traditionnelle de ne pas participer aux initiatives pancanadiennes empiétant sur sa compétence exclusive en matière de santé, compte tenu de sa spécificité et de sa volonté d’exercer son entière autonomie à l’égard de son système de santé. Toutefois, il collabore avec les autres gouvernements par le partage d’information et de meilleures pratiques.
Le ministre a aussi rappelé que c’est envers les Québécoises et Québécois et à l’Assemblée nationale que le Québec est responsable de l’administration de son système de santé et que des données et indicateurs sont déjà disponibles pour la population.
Citation :
« Le Québec doit disposer des ressources nécessaires et de toute la marge de manœuvre pour mettre en place les changements requis visant à améliorer en profondeur le système de santé. L’imposition d’une vision commune par le gouvernement fédéral ne permettra pas d’atteindre cet objectif ni de répondre aux réels besoins des Québécoises et des Québécois. Les ressources doivent être suffisantes et prévisibles afin de relever les défis particuliers du réseau québécois de la santé. Le rehaussement du Transfert canadien en matière de santé est une demande légitime sur laquelle nous nous entendons tous. Il est crucial que le gouvernement fédéral accepte enfin d’entreprendre un dialogue sur la question. J’ai réitéré notre position à l’ensemble de mes homologues des provinces et des territoires ainsi qu’au ministre Duclos. »
Christian Dubé, ministre de la Santé
Faits saillants :
Rappelons que le Québec s’est doté, le 29 mars 2022, de son Plan pour mettre en œuvre les changements nécessaires en santé, lequel annonce un virage majeur dans l’organisation des soins axé sur une meilleure prise en charge des patients. Le Plan repose notamment sur quatre fondations : les ressources humaines, les technologies de l’information, les données et les infrastructures. C’est ce plan qui doit guider les actions du Québec, en toute autonomie.
La volonté du Québec d’assumer sa pleine maîtrise de l’administration de son système de santé et de la planification, de l’organisation et de la gestion des services sur son territoire en fonction de ses propres plans et priorités en matière de santé a été reconnue par le gouvernement fédéral dans le cadre des ententes asymétriques conclues en 2004 ainsi qu’en 2017. Une telle latitude s’avère nécessaire pour que le Québec mette en place son propre plan de refondation de son système de santé.