Les conditions de vie des aînés au Québec se sont détériorées en 10 ans, ont fait valoir les porte-parole de trois associations de défense des aînés avec le Parti québécois (PQ), lundi.
Ils ont réclamé la tenue d’états généraux pour nourrir la prochaine politique «Vieillir et vivre ensemble», qui sera déposée par le gouvernement Couillard en 2018. Les dernières consultations publiques sur le sujet remontent à 2007.
Les changements vécus par les aînés du Québec depuis ce temps sont pour la plupart négatifs, a constaté Lise Lapointe, présidente de l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ).
«Des restrictions budgétaires, des coupures, du nivellement par le bas, de la maltraitance organisationnelle (…) Chaque fois, ça nous arrache le coeur, mais on passe rapidement à une autre nouvelle, et ce sont souvent des personnes vulnérables qui en font les frais», a-t-elle déclaré en point de presse, lundi, à l’Assemblée nationale.
Le Québec compte environ 100 000 aînés de plus chaque année. En 2031, ce sera plus du quart de la population qui aura 65 ans et plus.
Le nombre d’heures de service a diminué, alors que les besoins ont augmenté, a poursuivi Mme Lapointe. La fusion des établissements de santé a entraîné un nivellement vers le bas. La tâche des proches aidants s’alourdit et devient de plus en plus complexe. Plusieurs vivent un appauvrissement en réponse à leur dévouement, a-t-elle dit.
Bien qu’ils applaudissent la loi pour contrer la maltraitance des aînés, adoptée à l’unanimité la semaine dernière au parlement, les groupes de défense des aînés croient qu’il faut cesser de traiter les dossiers «à la pièce».