Les urgences débordent dans le réseau de la santé de la région des Laurentides. La population est maintenant invitée à éviter les hôpitaux de la région, sauf pour les cas urgents.
Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides demande « à la population ayant des problèmes de santé non urgents d’opter pour d’autres solutions que de se rendre à l’hôpital ». Les établissements concernés sont les hôpitaux de Mont-Laurier, de Saint-Eustache, de Saint-Jérôme, de Lachute, de Sainte-Agathe-des-Monts et de Rivière-Rouge.
À l’hôpital de Rivière-Rouge, les services aux urgences sont d’ailleurs réduits de 20 h à 8 h tous les jours en raison d’un manque de personnel en imagerie médicale.
« Les personnes qui ne sont pas gravement blessées ou malades doivent opter pour d’autres solutions que de se rendre à l’hôpital telles qu’Info-Santé 811, leur médecin de famille, le GAP ou le réseau de pharmaciens », indique le CISSS par voie de communiqué.
Les urgences des hôpitaux des Laurentides présentent actuellement un taux d’occupation moyen de 165 %, soit le pire résultat de toutes les régions du Québec. L’hôpital de Mont-Laurier (280 %) a le pire bilan, suivi de Sainte-Agathe-des-Monts (178 %), de Saint-Jérôme (168 %), de Saint-Eustache (163 %) et de Lachute (138 %). Seul le centre de services à Rivière-Rouge montre un bilan positif avec un taux d’occupation de 40 %.
Si la situation est particulièrement critique dans les urgences des Laurentides, les recommandations du CISSS n’ont rien d’exceptionnel. Le CISSS de Lanaudière a publié un communiqué semblable à celui des Laurentides au début du mois.
Invités à faire le point, des porte-parole des établissements de nombreuses régions de la province demandent aussi aux patients de considérer Info-Santé, leur médecin ou une clinique pour leurs ennuis de santé non urgents.
C’est le cas notamment pour les régions de Chaudière-Appalaches, de la Mauricie–Centre-du-Québec, de la Capitale-Nationale, de l’Outaouais, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de la Côte-Nord, de Laval, de la Montérégie et des différents centres montréalais.
Plusieurs soulignent les difficultés causées par la recrudescence des cas de COVID-19, la pénurie de personnel et les vacances estivales.
« La consigne est toujours la même, toute l’année, en tout temps : il est demandé d’utiliser les services à bon escient », résume une porte-parole du CRSSS de la Baie-James. « Les services d’urgence doivent être utilisés pour les urgences. »