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Maltraitance des aînés: un projet pour améliorer les signalements d’abus

L’équipe de la Chaire de recherche sur la maltraitance envers les personnes aînées de l’Université de Sherbrooke se consacre à un projet qui contribuera à améliorer l’identification et le signalement des cas d’abus ainsi qu’à renforcer le soutien apporté aux soignants pour assurer leur bien-être général et celui des personnes dont ils s’occupent.

Le projet en question comprendra un outil permettant aux travailleurs communautaires et aux bénévoles de gérer les cas présumés de maltraitance des personnes âgées.

À l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées, la députée de Sherbrooke, Élisabeth Brière, secrétaire parlementaire de Carolyn Bennett, ministre de la Santé mentale et des Dépendances et ministre associée de la Santé, a annoncé l’octroi d’un financement près de 735 000 $ au projet.

« Les personnes proches aidantes jouent un rôle irremplaçable dans la vie des personnes aînées. Ils leur prodiguent des soins essentiels, leur manifestent de la compassion et leur offrent du soutien », affirme Mme Brière.

« Aujourd’hui, alors que nous annonçons un financement qui servira à prévenir et à contrer la maltraitance envers les personnes aînées au Canada, nous soulignons l’importance des proches aidants dans cette mission. L’investissement dans des formations et des programmes de soutien complets garantit un avenir meilleur où toutes les personnes âgées recevront des soins avec respect et dans la sécurité, comme elles le méritent. »

Le financement soutiendra les personnes qui ont subi, subissent ou risquent de subir de la violence. La maltraitance envers les personnes aînées est associée à de graves conséquences psychosociales et sur la santé, comme la mortalité prématurée, la mauvaise santé physique et mentale, la diminution de la qualité de vie et les taux accrus d’utilisation des services d’urgence, d’hospitalisation et de placement en maison de soins, indique-t-on dans un communiqué de presse.

Ces problèmes touchent des familles de toutes les régions du Canada et comprennent de nombreuses formes de violence et de négligence physiques, financières et psychologiques.

 Le financement annoncé aujourd’hui constitue un investissement crucial dans la lutte contre la maltraitance envers les personnes aînées au Canada et la prévention de tels actes », soutient la ministre Bennett.

« Nous pouvons créer un milieu plus sécuritaire pour les aînés en donnant aux soignants les moyens d’agir grâce à des formations spécialisées et à des programmes de soutien et en facilitant l’accès aux services de santé mentale. »

Programme novateur

L’argent du fédéral permettra à la Chaire de recherche sur la maltraitance envers les personnes aînées de mettre en place un programme novateur visant à soutenir les gens en contexte de proche aidance à l’échelle nationale, ajoute Mélanie Couture, professeure à la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Sherbrooke et titulaire de la Chaire de recherche.

« Cet outil, en ligne et bilingue, facilitera l’identification et la recherche d’aide concernant la maltraitance et offrira aux organismes communautaires la possibilité de consolider leurs procédures et leurs partenariats, permettant ainsi de répondre de manière proactive aux situations de maltraitances survenant dans ce contexte », dit-elle.

« Ce généreux financement permettra également de valider le programme auprès de 16 organismes communautaires et plus de 240 personnes proches aidantes à travers le Québec afin de le peaufiner et s’assurer de son efficacité. »

Le 15 juin est désigné Journée internationale de sensibilisation à la maltraitance envers les personnes aînées. Elle vise à reconnaître dans le monde entier l’importance des mauvais traitements et de la négligence envers les personnes âgées en tant que question de santé publique et de droits de la personne.

Source: La Tribune

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