Plaidoyer pour des stationnements plus accessibles

PLAIDOYER POUR DES STATIONNEMENTS PLUS ACCESSIBLES

Une écrasante majorité de patients du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) sont insatisfaits du coût des stationnements, alors que 85 % d’entre eux se rendent à leurs rendez-vous en voiture. Le comité des usagers de l’établissement s’inquiète d’ailleurs de la hausse prochaine des tarifs avec le déménagement de l’hôpital et presse Québec d’agir.

Hier matin, lors de la réunion mensuelle du conseil d’administration du CHUM–CHU Sainte-Justine, la présidente du comité des usagers du CHUM, Diane Brodeur, a dénoncé les coûts exorbitants des stationnements de l’établissement.

Selon elle, les problèmes d’accès aux stationnements et leurs tarifs trop élevés sont les principaux éléments de plaintes chez les patients.

Le comité des usagers du CHUM a mené dernièrement un sondage auprès de plus de 700 patients et remarque que 94 % ne sont pas du tout satisfaits du coût du stationnement.

À la veille de l’ouverture du nouveau CHUM, qui aura un stationnement souterrain de 1200 places, Mme Brodeur craint que les tarifs n’atteignent « 25 $ à 26 $ par jour », comme ç’a été le cas au Centre universitaire de santé McGill (CUSM).

Le président-directeur général du CHUM, Fabrice Brunet, dit être très sensible à la demande des usagers. Pour lui, faire payer les patients pour le stationnement est « inhumain ». Mais il a expliqué que les règles établies poussent les établissements à autofinancer leurs stationnements dans la majorité des cas, comme au CHUM, et que leur marge de manœuvre est très ténue. « Le tarif qu’on a fixé est le plus conservateur possible pour arriver à l’autofinancement », a dit M. Brunet.

PÉTITION DE 3100 NOMS

Le comité des usagers du CHUM déposera sous peu une pétition de 3100 noms à Québec afin que l’accès à un stationnement abordable soit garanti aux patients de la province. « Venir se faire soigner, ce n’est pas aller magasiner, a dit Mme Brodeur. Avoir un stationnement à proximité, c’est un besoin. »

M. Brunet a formulé une mise en garde en expliquant que s’il fallait que Québec oblige les établissements de santé à offrir des stationnements gratuits en puisant les ressources à même leurs budgets d’exploitation, la situation pourrait être catastrophique puisque le CHUM a « zéro marge » de manœuvre actuellement.

MINI-URGENCES À L’HÔTEL-DIEU

Par ailleurs, M. Brunet a annoncé hier que les patients qui se présenteront aux urgences du nouveau CHUM et dont l’état sera moins grave seront redirigés vers des mini-urgences ou une superclinique située à l’Hôtel-Dieu. Les modalités restent encore à déterminer.

M. Brunet a également mentionné que, selon lui, la phase 1 du nouveau CHUM devrait être livrée avant le mois de juin. Les 39 salles du bloc opératoire sont prêtes. De même que les soins intensifs et le service de cardiologie. Dès lundi, des cliniciens pourront visiter l’édifice.

La phase 1 du nouveau CHUM accueillera tous les services de soins hospitaliers de même que 60 % des services ambulatoires. Le reste des soins ambulatoires de même que les bureaux des médecins se retrouveront dans la phase 2 du CHUM, qui émergera à la suite de la démolition et de la reconstruction de l’hôpital Saint-Luc. Entre-temps, ces services seront hébergés à l’Hôtel-Dieu.

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