RÉVOLTE DANS LES PAYS D’EN HAUT Notre ministre, monsieur Barrette serait-il devenu le nouveau Séraphin?

COMMUNIQUÉ, pour diffusion immédiate

Sainte Adèle, le 19 février 2016

 

RÉVOLTE DANS LES PAYS D’EN HAUT

Notre ministre, monsieur Barrette serait-il devenu le nouveau Séraphin?

 

« Ça fait longtemps qu’on ne se lave plus à la débarbouillette dans les Pays d’en haut, monsieur Barrette. Aujourd’hui, on prend des bains et des douches! Les plus fragiles des citoyens devront payer pour obtenir des soins hygiéniques de base. On appelle ça la privatisation des soins. »

 

Des citoyens bénévoles engagés dans la défense des droits des usagers au sein du Comité des usagers des Sommets du nouveau CISSS des Laurentides, s’indignent et expriment aujourd’hui leur colère. La présidente du Comité des usagers, Jacinthe Normand, dénonce haut et fort le détournement de démocratie, la centralisation à outrance et la culture citoyenne bénévole bafouée par cette centralisation sans précédent du réseau de la santé menée par monsieur Barrette. Nous vivons concrètement les impacts directs de l’application de la Loi 10 depuis le 1er avril 2015.

 

La Loi 10 est une énième réforme pavée de bonnes intentions et sensée améliorer le sort des usagers pour l’accès aux soins de santé. Même si monsieur Barrette répète sans cesse que sa réforme a pour objectif de « mettre l’usager au cœur du système », que l’objectif est de réduire la bureaucratie, que l’attention du réseau soit non plus portée sur les structures, mais sur les citoyens, les patients, sur le terrain, on observe qu’il s’assure de faire le contraire. Désormais, la défense des droits des usagers et les préoccupations d’amélioration de la qualité des soins passeront obligatoirement par la nouvelle structure le CUCI du CISSS des Laurentides à St-Jérôme.

 

Jusqu’en avril 2015, pour 11 établissements de santé, situés sur le grand territoire des Laurentides, il y avait 11 comités d’usagers (CH, CHSLSD, CLSC, CSSS, Centre jeunesse, Centres de réadaptation, etc.) voués à la protection des droits des usagers. Avec la loi 10, le nouveau Centre Intégré de santé et de services sociaux compte seulement 2 représentants des usagers au CA : un directement nommé par le ministre monsieur Barrette et un autre désigné par les usagers. On passe donc de 22 représentants des usagers désignés aux différents CA, à un seul. C’est une structure à St-Jérôme qui décidera des priorités sur notre vaste territoire avec des besoins différents dans les Hautes et les Basses-Laurentides.

 

Depuis 2014, le Comité des usagers des Sommets a passé temps et énergie à défendre la place des comités et un positionnement peu favorable à l’adoption du projet de Loi 10, au nom des usagers de la MRC des Laurentides : remise en question de l’autonomie et du pouvoir démocratique des comités d’usagers et des comités de résidents, perte de la représentation directe avec la direction générale et le conseil d’administration du nouveau CISSS, crainte importante de l’absence d’une représentation juste des préoccupations des usagers…

 

Malgré tous ces efforts vains et les nombreuses embûches, le Comité des usagers des Sommets s’est engagé à poursuivre ses actions dans la défense des droits des citoyens des Hautes-Laurentides pour l’amélioration et l’accessibilité aux soins et aux services publics, avec la ferveur d’un curé Labelle.

 

Les Laurentides vieillissent plus vite que le reste du Québec, l’accès aux soins pour les personnes âgées dans les CHSLD est une préoccupation constante. Dans les CHSLD, les soins hygiéniques de base deviennent un luxe et sans payer, les résidents sont contraints à se satisfaire d’un seul bain par semaine. « Ça fait longtemps qu’on ne se lave plus à la débarbouillette dans les Pays d’en haut, monsieur Barrette. Aujourd’hui, on prend des bains et des douches! Les plus fragiles des citoyens devront payer pour obtenir des soins hygiéniques de base. On appelle ça de la privatisation », de dire madame Normand.

 

Après 2 ans de dénonciations sans succès et avec la certitude qu’il est trop tard pour changer les choses, les citoyens bénévoles engagés du Comité des usagers des Sommets veulent faire entendre leur cri d’alarme. « Si nous ne le faisons pas, qui le fera pour les usagers? » questionne madame Normand. « Nous n’avons rien à perdre, nos jobs ne sont pas en jeu comme les 70 cadres déplacés ou mis à la retraite ou en attente d’un poste.  Avec l’application de la loi sur l’aide médicale à mourir, les citoyens auront plus que jamais besoin d’avoir l’heure juste sur ce processus, surtout en ce qui concerne les droits des usagers, le respect de leurs volontés et de leur capacité à décider ».

Pour consulter les directives ministérielles, cliquez le lien suivant…Directives ministérielles

Pour consulter les directives du comité des usagers sur les attentes aux directives ministérielles, cliquez sur le lien suivant…Directives du comité des usagers

Pour consulter la position du RPCU, cliquez sur le lien suivant…Position du RPCU

 

Source :

Marie-Eve Ouellette

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