Les utilisateurs d’aides à la mobilité motorisées (AMM) sont de plus en plus nombreux dans les rues et les pistes cyclables. Des comportements inappropriés ou dangereux ont été observés à La Tuque dans les dernières semaines. À la résidence des Bâtisseurs, on a décidé de prendre les grands moyens pour sensibiliser les résidents à la sécurité routière. La Sûreté du Québec (SQ) s’est rendue sur place pour rappeler les règles de sécurité, les bons comportements et les risques associés à la conduite d’un triporteur, d’un quadriporteur ou encore d’un fauteuil roulant électrique.
«On a beaucoup de résidents qui ont des quadriporteurs et on pense que c’est important de les sensibiliser sur la bonne conduite. On veut éviter les accidents et on veut garder notre monde longtemps», explique Marie-Pier Gauvin, responsable des loisirs à la résidence des Bâtisseurs de La Tuque.
«On ne se mentira pas, on a observé quelques cowboys. Il y en a qui conduisent vite! Ça fait du bien aux gens d’avoir un petit rappel et c’est toujours plus crédible quand on est appuyé par la SQ et la Ville. Ça ajoute du poids», ajoute-t-elle.
C’est l’agent Marc-André Provost du poste de la Sûreté du Québec à La Tuque qui s’est rendu sur place pour faire un rappel des règlements à suivre lorsqu’ils se déplacent dans la ville.
«C’est en lien avec des problématiques observées. Certains utilisateurs conduisent comme s’il était au volant d’une petite automobile alors qu’ils doivent davantage se comporter comme si c’était un vélo», note le policier.
«Il y a des gens qui perdent leur permis de conduire, et qui se tournent vers cette option. C’est une problématique qu’on a, et partout à travers la province, il utilise ça comme le prolongement du véhicule qu’ils avaient auparavant», ajoute-t-il.
Il a rappelé les règles de base, comme de circuler dans le sens de la circulation et les différentes limites de vitesse, 10km/h sur un trottoir, 32 km/h sur une voie cyclable. Il a également passé en revue d’autres règles de sécurité comme l’interdiction d’avoir un passager ou une remorque. D’autres notions ont aussi été abordées, entre autres, les façons de traverser une intersection et l’interdiction de conduire avec les facultés affaiblies, de parler au téléphone ou de porter des écouteurs.
On leur a également suggéré d’élaborer un trajet sécuritaire avant même le départ et de ne pas y aller de façon aléatoire en risquant d’être coincé dans une circulation dangereuse pour eux.
«Les gens ont été très collaboratifs. Tout le monde voit que c’est une problématique qui doit être prise en amont. Si on ne travaille pas sur cette problématique, on va l’échapper dans les prochaines années», a indiqué l’agent Provost.
Le conseiller municipal et président du comité de circulation routière, Michel Pronovost, était également présent lors de cet atelier de prévention.
«On s’est aperçu que des gens ne suivaient pas les règlements, ou qu’ils ne connaissent tout simplement pas les règlements de circulation. On avait un souci pour leur sécurité […] C’était un bon timing. Le nombre de quadriporteurs et de triporteurs explose dans le moment. C’est important de savoir où circuler et comment bien circuler. Cet atelier-là arrive à point aujourd’hui», souligne Michel Pronovost.
«On dit souvent qu’il y a «des passés proches», c’est pour ça qu’on sensibilise les gens. On les encourage à prendre la bande cyclable qui rejoint la piste cyclable qui fait le tour de la ville. C’est une première aujourd��hui aux Bâtisseurs, mais il va y en avoir d’autres à différents endroits», a-t-il conclu.