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Trois types de fraudes dont les aînés sont souvent victimes

Nous sommes tous susceptibles d’être victimes de fraude un jour ou l’autre.

Mais les aînés constituent des cibles de choix, non seulement parce qu’ils ont potentiellement accumulé du patrimoine, mais aussi parce que certains sont plus vulnérables.

Selon l’Enquête sociale générale sur la sécurité des Canadiens de 2019, un peu plus de 900 000 personnes âgées (14 %) auraient été victimes de fraude au cours des cinq dernières années. Bien qu’il soit très élevé, ce chiffre ne reflète pas toute l’étendue du phénomène puisque nombre de fraudes ne sont pas déclarées aux autorités. Et malheureusement, la pandémie a fourni aux fraudeurs de nouvelles occasions de commettre leurs méfaits.

EMMANUELLE GRIL, JOURNAL DE MONTRÉAL

La meilleure façon de prévenir la fraude est de savoir à quoi on a affaire. 

Voici donc trois types de fraudes dont les aînés sont souvent victimes.

1. La fraude par affinité

Éric Jacob, surintendant de l’assistance aux clientèles et de l’encadrement de la distribution à l’Autorité des marchés financiers (AMF), explique que dans ce cas, l’individu malveillant approche des aînés en leur faisant croire qu’il partage les mêmes intérêts ou croyances qu’eux. 

« Les associations de loisirs, les résidences pour aînés et même les lieux de culte sont leurs endroits de prédilection pour tisser des liens avec des victimes potentielles. Une fois la confiance installée, le fraudeur propose une occasion d’investissement exceptionnelle ou une proposition d’affaires unique, dont il ne faut surtout pas parler puisqu’elle est réservée à quelques personnes, et soutire de l’argent », explique M. Jacob. 

2. L’arnaque amoureuse ou amicale

Dans ce type d’arnaque, les fraudeurs ont recours aux réseaux sociaux et sites de rencontres pour entrer en contact avec leur victime. 

Il est rare que l’on puisse voir la personne en chair et en os, puisqu’elle dit vivre à l’étranger tout en promettant une visite qui ne se concrétisera jamais. 

Une fois le lien amoureux ou amical noué, le fraudeur réclamera de l’argent pour toutes sortes de raisons : besoin de fonds pour investir ou pour faire face à une urgence, par exemple.

Une autre fraude courante consiste à téléphoner en se faisant passer pour le petit-fils ou la petite-fille de la personne aînée, et lui demander d’envoyer de l’argent sur-le-champ pour qu’il puisse se tirer d’un mauvais pas (arrestation et nécessité de verser une caution, accident de la route, etc.) Bien sûr, il faut garder le secret pour éviter que ses parents le sermonnent…

3. L’hameçonnage

Ce stratagème consiste à envoyer un courriel, un texto ou même à téléphoner de la part d’une entreprise, d’une institution financière ou d’un organisme gouvernemental. 

Éric Jacob, surintendant de l’assistance aux clientèles et de l’encadrement de la distribution à l’AMF, souligne que les réseaux sociaux sont aussi une importante source d’hameçonnage. 

Dans ce type de fraude, on incite l’aîné à fournir des renseignements personnels sensibles en lui faisant croire qu’il a droit à un remboursement d’impôt, qu’il a gagné un prix à un concours, que son numéro d’assurance sociale ou son compte bancaire a été compromis, etc. 

Le but est de les inciter à poser des gestes de toute urgence et sans prendre le temps de réfléchir. 

CONSEILS

  • Lorsqu’on vous propose un investissement aux rendements mirobolants ou une affaire trop belle pour être vraie… c’est probablement parce qu’elle ne l’est pas ! Soyez méfiant et ne prenez pas tout pour argent comptant.
  • Si l’entreprise ou l’individu offre des produits financiers, vérifiez qu’il est bien inscrit dans le Registre des entreprises et des individus autorisés à exercer de l’AMF (lautorite.qc.ca/grand-public/registres/registre-des-entreprises-et-des-individus-autorises-a-exercer) ou communiquez avec son Centre d’information (1 877 525-0337).
  • Ne répondez pas à un courriel ou à un message non sollicité et dont vous ne connaissez pas l’auteur. Ne cliquez sur aucun lien et n’utilisez pas les coordonnées mentionnées dans le message, mais plutôt celles indiquées sur le site officiel. Si vous recevez un coup de fil d’un inconnu vous réclamant des renseignements personnels en se faisant passer pour un employé d’une instance gouvernementale, d’une entreprise ou d’une banque, raccrochez et contactez l’organisation sur son numéro officiel pour faire vos propres vérifications.
  • Ne prenez aucune décision hâtive, n’envoyez pas d’argent à qui que ce soit sans consulter un proche ou votre conseiller en services financiers, le cas échéant.
  • Si une personne se fait passer pour un proche au téléphone et réclame de l’aide financière, posez-lui des questions personnelles (son lieu de naissance, le prénom de ses parents, etc.). Vous démasquerez peut-être un fraudeur !
  • Vous avez été victime de fraude ? Signalez-le au poste de police local. Déclarez-le également en ligne ou par téléphone au Centre antifraude du Canada : antifraudcentre-centreantifraude.ca/report-signalez-fra.htm.
  • Si la fraude implique un conseiller en services financiers ou un planificateur financier, contactez l’AMF au 1 877 525-0337.
  • Pour en savoir plus : lautorite.qc.ca/grand-public/prevention-de-la-fraude/prevenir-la-fraude-financiere-envers-les-aines

Source: Journal de Montréal

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