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L’art de vieillir, selon Fernand Dansereau

À l’occasion du scandale des CHSLD et des résidences pour personnes âgées, un débat lève à propos du vieillir dans nos sociétés. Mais à voir la façon dont il s’amorce, je crains qu’il se déploie sans la participation des vieux, justement. Alors que plus de 80 % de ces derniers vivent chez eux de manière autonome, contribuent de mille manières au devenir de ces sociétés et restent des interlocuteurs parfaitement valables.

Pire encore : le débat semble déjà nous précipiter vers des conflits politiques qui ne feront qu’attiser le ressentiment et l’âgisme envers ces vieux en donnant l’impression d’imposer des charges supplémentaires aux générations plus jeunes. L’image des baby-boomers profiteurs, égocentriques et capricieux n’a pourtant pas besoin d’un vernis supplémentaire.

Là-dessus, nous, les personnes âgées, avons le devoir d’élever la voix et de prendre la parole. Il y aura beaucoup à dire sur l’âgisme justement, sur la pauvreté des personnes âgées, sur l’inadéquation des institutions conçues autrefois pour d’autres sortes de vieux. Et comment cette pauvreté, ces insuffisances institutionnelles rejoignent toutes les autres pauvretés et toutes les autres déficiences sociales. Mais je voudrais pour ma part insister ici avant tout sur le devoir qui nous incombe, à nous les vieux, de bien vieillir et de prendre toute la place qu’exige notre condition.

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