Près d’une personne âgée sur cinq (16 %) vivant en ménage privé au Québec occupe un logement qui est au-dessus de ses moyens, révèle une nouvelle note d’information de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). Cette même note indique que selon les plus récentes données, soit celles de 2020, le revenu médian individuel après impôts des aînés est de 27 900 $.
Plus précisément, l’ISQ indique que chez les personnes âgées, les hommes gagnent environ 34 200 $ par an, contre 24 100 $ pour les femmes.
D’après Statistique Canada, le seuil de pauvreté après impôts, pour cette même année 2020, variait entre 14 431 $ et 22 060 $, pour une personne, en fonction du type de région de résidence.
L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), lui, jugeait que l’an dernier, un revenu annuel variant entre 25 128 $ et 34 814 $ était nécessaire pour qu’une personne seule puisse vivre dignement.
Selon l’IRIS, vivre dignement signifie d’être en mesure de faire des choix et de pouvoir faire face à des imprévus
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Dans l’ensemble du Québec, l’ISQ rapporte que 11 % de la population se trouve dans la même situation, soit le fait de consacrer une part trop importante de ses revenus au logement.
Plus nombreux à travailler
Toujours selon l’ISQ, le poids démographique des 65 ans et plus tend à s’accroître : en 2021, on comptait ainsi 1,75 million d’aînés au Québec, soit 20 % de l’ensemble de la population.
Environ un demi-siècle plus tôt, en 1971, les personnes âgées ne comptaient que pour 7 % de la population. Et dans moins de 20 ans, soit en 2041, l’ISQ estime que plus d’un Québécois sur quatre (26 %) aura atteint ou dépassé l’âge de la retraite.
D’ailleurs, le terme « aîné » est de moins en moins synonyme de « retraite ». En 2021, on comptait ainsi plus de 170 000 travailleurs aînés au Québec, soit 4,0 % de l’ensemble de la main-d’œuvre en emploi. En 2005, cette proportion n’était que de 1,5 %.
En 2021 toujours, le quart des hommes de 65 ans et plus travaillaient, contre 16 % des femmes de la même tranche d’âge.
Et chez ces aînés sur le marché du travail, la majorité (56 %) sont employés à temps plein, souligne encore l’ISQ.
Le fait que les trois quarts des aînés ont signalé, d’après les plus récentes données disponibles, qu’ils souffrent d’au moins une maladie chronique ne semble pas les arrêter : 93 % des personnes interrogées soutiennent que cela ne nuit pas, ou presque pas, à leurs activités quotidiennes, et 81 % jugent être en bonne, très bonne, ou encore excellente santé.
Enfin, depuis le début des années 2000, l’ISQ mentionne que les 65 à 74 ans sont les plus actifs sur le plan électoral, et ce, à tous les paliers.
Les personnes âgées sont aussi de plus en plus représentées au sein des conseils municipaux; en 2021, le tiers des maires et mairesses du Québec étaient des aînés, et un conseiller municipal sur cinq avait lui aussi atteint ou dépassé l’âge de la retraite.