Québec restera « libre d’assumer ses choix » en santé

Québec restera libre d’assumer ses choix en santé – La Presse+

Le premier ministre du Québec Philippe Couillard a obtenu « l’assurance […] directement de la bouche » du premier ministre du Canada Justin Trudeau qu’Ottawa respecterait le principe d’asymétrie en santé et n’imposerait pas de conditions au Québec en matière de financement de la santé.

Fédéralisme asymétrique

Le principe de l’asymétrie qu’avait obtenu le gouvernement du Québec en 2004 sur le financement de la Santé sera préservé dans la nouvelle entente entre Ottawa et les provinces. « On a l’assurance que ce sera dans la prochaine entente », dit le premier ministre du Québec Philippe Couillard, précisant avoir obtenu cet engagement « directement de la bouche de M. Trudeau ». « Cela semble bouger dans la bonne direction. Je ne ferai pas la négociation ici. Un des éléments qui était crucial pour nous et qui est acquis est la préservation de la clause d’asymétrie qu’on avait obtenue en 2004 sur le financement de la santé. » Or la prochaine entente reprendra « la même formulation qui dit que le Québec est libre d’assumer ses choix et de choisir ses priorités… ce qui va être le cas », a déclaré M. Couillard hier en conférence de presse. Le ministre québécois des Relations canadiennes Jean-Marc Fournier a aussi confirmé que « la question de l’asymétrie n’[était] pas remise en question par Ottawa ».

6 %

Ottawa et les provinces ne s’entendent pas sur les hausses des transferts fédéraux en santé. Ottawa offre une hausse de 3 % par an (en plus de 3 milliards sur trois ans pour les soins à domicile), tandis que les provinces réclament 6 % par an. Selon la CBC, Ottawa pourrait ajouter à son offre davantage d’argent ciblé sur une plus longue durée. « Sur le quantum, la quantité d’argent, il y a encore des conversations à y avoir. Il y a du mouvement. Il faut bâtir là-dessus et aller plus loin », dit le premier ministre Couillard. « Nous souhaitons que les signaux donnés [aujourd’hui] seront à l’effet de considérer ce qui est demandé par les provinces », dit le ministre Fournier. Les premiers ministres provinciaux ont demandé « une rencontre en bonne et due forme » avec Justin Trudeau sur la santé, mais le sujet sera plutôt abordé lors du dîner privé en soirée. « C’est une rencontre post-rencontre, on se doute bien qu’on ne fera de chemin là », dit le ministre Fournier.

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