« Le gouvernement doit écouter et faire du maintien à domicile une priorité dès maintenant »
– Pierre Lynch, président de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR).
La Commissaire à la santé et au bien-être du Québec, Joanne Castonguay, a rendu public, le mardi 23 janvier, le rapport final de son mandat sur l’évaluation de la performance des soins et services de soutien à domicile.
Après avoir consulté les trois rapports d’étape précédents et pris connaissance de ses grandes conclusions, l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) conclut que d’établir le maintien à domicile comme paradigme dominant dans la prestation de services aux aînés n’a jamais été une priorité des gouvernements successifs.
« Le grand constat, lorsqu’on regarde l’état dans lequel le système se trouve, c’est que la volonté politique réelle et forte de la part de nos dirigeants n’a jamais été au rendez-vous », déclare Pierre Lynch, président de l’AQDR, par voie de communiqué.
« On ne peut faire du surplace aussi longtemps sans qu’un certain laxisme, un désintéressement envers le virage vers le maintien à domicile se soit installé », ajoute-t-il.
Dans le rapport, on peut lire que : « Face à la demande actuelle et aux projections démographiques, on semble donc placé devant un défi impossible à relever : en matière de soutien à domicile, le système ne répond pas aux besoins actuels, et si rien ne change, il ne pourra faire face aux besoins futurs. »
Cette phrase illustre, selon l’AQDR, « le mur vers lequel nous nous dirigeons ».
« Je crois que nous pouvons sans détour affirmer que c’est un échec de notre système politique de produire des changements structurels bénéfiques à long terme. À gérer sans vision, sans projet collectif ambitieux pour les aînés, nous avons fait du surplace et perdu de nombreuses années », déplore M. Lynch.
« Si cela ne change pas, dans quelques années, une nouvelle génération d’aînés vivra dans les mêmes conditions. Est-ce vraiment ce que nous souhaitons, collectivement? Nous sommes persuadés que non. Le maintien à domicile doit devenir une priorité gouvernementale, et ce, dès aujourd’hui », affirme-t-il.