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Québec renonce à hausser l’âge minimal d’admissibilité

Québec) Le gouvernement Legault renonce à faire passer de 60 à 62 ans l’âge minimal d’admissibilité au Régime de rentes du Québec (RRQ). La décision sera officialisée dans le budget du 21 mars.

Lors d’une intervention en Chambre jeudi, le ministre des Finances, Eric Girard, a expliqué que sa proposition « n’a pas fait consensus » lors des consultations en commission parlementaire.

« Le Régime de rentes du Québec appartient à tous les Québécois [et] nous n’avons pas l’intention d’imposer des choix que les gens ne veulent pas. On va poursuivre les analyses. Nous allons faire connaître nos décisions au budget », a-t-il indiqué.

Or, selon une source bien au fait du dossier, la décision est déjà prise, et le gouvernement n’ira pas de l’avant avec le report de l’âge minimal d’admissibilité. Ce sera confirmé dans le budget.

Comme tous les six ans, des consultations publiques ont eu lieu au Parlement sur l’avenir du RRQ, qui est en bonne santé financière en ce moment. Le gouvernement a proposé différents changements, dont le report à 62 ans de l’âge minimal d’admissibilité. Cette mesure a été décriée par de nombreux groupes.

Les règles actuelles seront ainsi maintenues. Il demeurera possible de toucher une rente à partir de 60 ans, avec une pénalité financière. La pleine rente est offerte à partir de 65 ans.

Deux changements

Au Salon bleu jeudi, le ministre Girard a précisé deux changements que le gouvernement mettra en œuvre et qui avaient été eux aussi soumis aux débats. Ils ne concernent pas l’âge d’admissibilité.

Le premier vise à rendre facultatives les cotisations au RRQ après 65 ans, une promesse électorale de la Coalition avenir Québec (CAQ). Cette mesure grugerait la moitié de la marge de manœuvre financière du régime. Le deuxième changement prévoit la création d’un mécanisme de protection pour que les années de faibles gains de travail après 65 ans ne puissent nuire à la moyenne de gains utilisée pour le calcul de la rente de retraite.

Lors d’une mêlée de presse, Eric Girard a confirmé que le gouvernement allait se contenter de mettre de l’avant les mesures qui ont fait consensus. « On n’a pas la marge de manœuvre pour tout faire ce qui a été proposé », a-t-il plaidé.

Réactions

L’écoute dont a fait preuve le ministre lors des consultations en commission parlementaire et sa décision de ne pas aller de l’avant avec son projet qui risquait de pénaliser les futures personnes retraitées doivent être applaudies. C’est la preuve qu’il y a moyen de s’entendre avec les gouvernements lorsqu’il y a de la bonne foi et de l’écoute.

Magali Picard, présidente de la FTQ

Le CPQ salue la décision, suivant le consensus des groupes consultés en commission. Nous sommes d’avis qu’il faut garantir le libre choix à tous, notamment aux travailleurs exerçant des tâches physiques.

Karl Blackburn, président du Conseil du patronat du Québec (CPQ)

Avec Fanny Lévesque, La Presse

Source: La Presse

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