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Refondation et recours au privé

Le gouvernement caquiste prépare une « refondation » du système de santé, où le privé aura une plus grande place afin d’améliorer l’accessibilité aux soins.

C’est ce qui ressort d’une entrevue que Martin Koskinen, le chef de cabinet de François Legault, a accordée récemment au Devoir. Il ne s’agit pas d’abandonner l’universalité du système de santé — un de ses principes sacrés —, mais plutôt de recourir à des cliniques privées pour qu’elles augmentent l’offre de soins, notamment en matière d’interventions chirurgicales dites électives, qui ne le sont plus si elles ont été trop longtemps repoussées.

ROBERT DUTRISAC, LE DEVOIR

En insistant sur l’apport du privé en santé, le stratège a peut-être voulu anticiper les coups que la Coalition avenir Québec recevra d’Éric Duhaime et de son Parti conservateur du Québec. Il se trouve que le parti de droite propose aussi de recourir davantage au privé. Le PCQ souhaite qu’on donne le choix à la population de se faire soigner dans le réseau public ou encore dans des cliniques privées, mais aux frais de la Régie d’assurance maladie du Québec (RAMQ). Comme le proposait l’Action démocratique du Québec à l’époque, le réseau privé serait appelé à se substituer au réseau public si des délais maximaux pour obtenir un traitement ou une opération étaient dépassés.

En Suède — c’est l’exemple cité par le PCQ —, des cliniques, et même des hôpitaux privés, fournissent des services payés par le régime public d’assurance maladie et livrent ainsi une concurrence au réseau public.

D’entrée de jeu, il est bon de souligner que le système de santé québécois s’appuie déjà largement sur le secteur privé. Les médecins sont des travailleurs autonomes, qui jouissent d’un statut fiscal d’entreprises à but lucratif. Plusieurs centaines de millions sont ainsi soustraits à l’impôt.

Lorsque les médecins travaillent dans les hôpitaux, ils demeurent des entrepreneurs, à qui le réseau public fournit l’infrastructure et le personnel de soutien (infirmières, techniciens, personnel administratif, etc.). Subventionnés par l’État, les groupes de médecine familiale (GMF) sont des entités privées. En dehors des hôpitaux, les médecins spécialistes offrent souvent leurs services dans des cliniques dont ils sont actionnaires.

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