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Transferts fédéraux en santé Le gouvernement Couillard goûte à sa propre médecine

Transferts fédéraux en santé

Le gouvernement Couillard goûte à sa propre médecine

Après avoir diminué le budget consacré à la santé, les libéraux sont mal placés pour exiger plus de transferts fédéraux dans ce domaine

Considérant que les finances du Québec étaient dans un mauvais état à son arrivée au pouvoir, le gouvernement actuel s’est lancé dans un régime d’austérité et a dégagé des surplus considérables. De son côté, le gouvernement fédéral a choisi une approche keynésienne pour relancer l’économie. Le dépassement budgétaire prévu est passé de 10 à 30 milliards de dollars et cette manne est alléchante pour les provinces.

Le gouvernement Couillard, qui se targue d’avoir sauvé le Québec, est mal placé pour exiger plus de transferts fédéraux avec ses surplus accumulés, alors qu’il a lui-même diminué le budget de la santé. Il est maintenant contraint de goûter à sa propre médecine, à laquelle le fédéral ne manque pas d’ajouter des conditions préalables. Là encore, le ministre Barrette, qui a orchestré des augmentations généreuses aux médecins, aurait dû négocier avec eux des solutions structurantes et durables plutôt que d’exiger après coup une plus grande productivité sans plan d’action.

Le ministre Barrette n’a pas de leçon à donner à sa collègue au ministère fédéral de la Santé, qui gère avec rigueur les deniers publics.

Le ministre Barrette n’abandonnera pas pour autant et il continuera de mettre à profit son talent exceptionnel de négociateur en brandissant le fanion du fédéralisme asymétrique. Il devra toutefois faire des concessions sur l’utilisation ciblée de ces fonds, qui pourraient apporter un baume sur certaines plaies comme la prise en charge des aînés et les soins à domicile.

Répéter les erreurs du passé

L’austérité que nous avons vécue n’était pas nécessaire et s’avère une stratégie qui a compromis les chances d’ajuster à la hausse les transferts en santé. Nous n’avons pas appris de ce que l’on a vécu dans les années 90 ; espérons qu’on ne répétera plus cette gestion de budget en dents de scie qui chambarde chaque fois un système de santé de plus en plus sollicité.

Cette stabilité exigera des deux ordres de gouvernement d’assurer une meilleure planification à long terme en arrimant de façon durable et équitable la répartition des ressources disponibles. Ainsi, le souhait du ministre Fournier, responsable des Relations canadiennes, d’un retour à une péréquation augmentée, et non diminuée, en santé serait tout à fait conciliable en fonction de cibles qui répondent à leurs objectifs communs.

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